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đŸƒâ€â™‚ïž Les facteurs de performance en course Ă  pied - Partie 1 : facteurs physiologiques

  • jonathantabutin
  • 11 nov.
  • 7 min de lecture

La performance en course Ă  pied ne dĂ©pend pas d’un seul paramĂštre, mais d’un ensemble de facteurs interdĂ©pendants : physiologiques, biomĂ©caniques et liĂ©s au mode de vie.

Que l’on vise un 10 km, un semi ou un marathon, comprendre ces leviers permet d’orienter l’entraünement de maniùre plus intelligente, efficace et durable. Voyons ensemble les facteurs de performance en course à pied.


1ïžâƒŁ Les facteurs physiologiques : le moteur de la performance


La physiologie dĂ©termine la capacitĂ© du corps Ă  produire et Ă  utiliser l’énergie. C’est le socle de la performance : plus ces paramĂštres sont optimisĂ©s, plus le coureur peut soutenir une allure Ă©levĂ©e longtemps.


đŸ”č VO2max – La puissance aĂ©robie maximaLE


La VO₂max reprĂ©sente la quantitĂ© maximale d’oxygĂšne que ton organisme peut consommer par minute et par kilo de poids corporel.


Elle dĂ©pend de la performance de la “chaĂźne oxygĂšne” :


  • le cƓur (dĂ©bit cardiaque),

  • les poumons (oxygĂ©nation du sang),

  • et les muscles (utilisation de l’oxygĂšne pour produire de l’énergie).


Mais ce qu’il faut bien comprendre, c’est que ce n’est pas seulement la VO₂max absolue qui dĂ©termine la performance, mais aussi le pourcentage que tu es capable de maintenir pendant la course.

Un coureur peut avoir une VO₂max moyenne, mais performer grñce à un excellent temps de soutien à haut pourcentage de VO₂max.


🔾 Pourquoi le temps de soutien est crucial


Un coureur de 10 km performant ne court pas à 100 % de sa VO₂max, mais souvent autour de 85 à 90 %, pendant 30 à 45 minutes.

Un marathonien, lui, soutient 70 à 80 % pendant plusieurs heures.

C’est cette capacitĂ© Ă  tenir un haut niveau d’oxygĂ©nation musculaire dans le temps qui fait souvent la diffĂ©rence.


🔾 Comment dĂ©velopper la VO2max et le temps de soutien


L’objectif n’est donc pas seulement d’atteindre sa VO₂max, mais d’y rester plus longtemps.

Cela se construit par étapes :


  1. Travail de développement (puissance aérobie)

    • Intervalles de 2 Ă  4 minutes Ă  95–100 % de la VMA, rĂ©cupĂ©ration Ă©gale ou lĂ©gĂšrement infĂ©rieure au temps d’effort.

    • Exemple : 6 × 3 min Ă  intensitĂ© Ă©levĂ©e avec 2 min de rĂ©cup.👉 Stimule le cƓur et la capacitĂ© maximale d’oxygĂ©nation.

  2. Travail de soutien (endurance aérobie haute)

    • Intervalles plus longs (6 Ă  10 min) Ă  85–90 % de la VMA ou allure 10 km.

    • Exemple : 3 × 8 min Ă  allure soutenue, rĂ©cup. 2–3 min.👉 AmĂ©liore la tolĂ©rance Ă  l’effort prolongĂ© et la capacitĂ© Ă  tenir un haut % de VO₂max.

  3. Travail de fond

    • Sorties longues Ă  basse intensitĂ©, pour dĂ©velopper le rĂ©seau capillaire et la base aĂ©robie.👉 Optimise le transport et l’utilisation de l’oxygĂšne.


🧠 En rĂ©sumĂ© :

VO₂max = puissance maximale

Temps de soutien = endurance de cette puissance
C’est leur combinaison qui dĂ©termine la performance rĂ©elle.


VO2max ou la cylindrée de votre coeur
Le VO2max c'est la cylindrée de votre moteur. Il ne fait pas tout mais son développement est crucial pour la performance en endurance.


đŸ”č Le seuil lactique – L’art de courir vite longtemps



Le seuil lactique (ou seuil anaĂ©robie) est l’un des meilleurs indicateurs de la performance en endurance. Il dĂ©signe l’intensitĂ© Ă  partir de laquelle l’organisme commence Ă  produire du lactate (un sous-produit du mĂ©tabolisme Ă©nergĂ©tique) plus rapidement qu’il ne peut le recycler.


👉 En dessous du seuil, le lactate est produit et consommĂ© de maniĂšre Ă©quilibrĂ©e : l’effort reste stable.👉 Au-dessus du seuil, il s’accumule : la fatigue musculaire et respiratoire s’installe rapidement.



Entraßnement au seuil lactique : une clé de la performance
S'entraßner réguliÚrement autour de son 2Úme seuil vous entraßne à rester plus longtemps sur un haut pourcentage du VO2max et donc augmente votre endurance.

En clair :

  • Le travail Ă  VO₂max dĂ©veloppe la puissance maximale du moteur.

  • Le travail au seuil dĂ©veloppe la capacitĂ© Ă  rouler vite sans surchauffer.

C’est une qualitĂ© d’endurance spĂ©cifique, qui traduit la facultĂ© de l’organisme Ă  soutenir un haut pourcentage de VO₂max sur une longue durĂ©e sans dĂ©sĂ©quilibre mĂ©tabolique.


🔬 D’un point de vue physiologique


Au seuil lactique, le coureur exploite principalement la filiÚre aérobie, mais avec une contribution croissante de la filiÚre anaérobie. Les muscles apprennent à :


  • Recycler efficacement le lactate pour en refaire de l’énergie (via la lactate shuttle),

  • Utiliser davantage les graisses comme carburant Ă  haute intensitĂ©,

  • Retarder la dĂ©rive cardiaque et la chute de rendement musculaire.


En d’autres termes, le travail au seuil renforce la rĂ©silience mĂ©tabolique du systĂšme aĂ©robie. C’est pour cela que deux coureurs ayant la mĂȘme VO₂max peuvent avoir des performances trĂšs diffĂ©rentes : celui qui a le meilleur seuil sera capable de maintenir une allure Ă©levĂ©e plus longtemps.


đŸ‹ïžâ€â™‚ïž Comment dĂ©velopper le seuil lactique


Le but est d’habituer l’organisme à soutenir un haut pourcentage de VO₂max sans accumulation excessive de lactate.

Cela passe par un entraßnement à intensité modérément élevée mais prolongée.


🔾 En continu (tempo run)

  • 20 Ă  40 min Ă  intensitĂ© “confortablement difficile” (RPE 7 Ă  8/10)

  • FrĂ©quence cardiaque ≈ 85–90 % de la FC max

  • Objectif : stabiliser la production/recyclage du lactate sur la durĂ©e


🔾 En fractionnĂ© long

  • 3 × 10 min ou 4 × 8 min Ă  allure lĂ©gĂšrement supĂ©rieure au seuil, rĂ©cup. courte (2–3 min)

  • Objectif : repousser le point d’accumulation du lactate


🔾 En progressif

  • Sortie longue avec les 20 derniĂšres minutes Ă  allure proche du seuil

  • Objectif : habituer le corps Ă  basculer vers le seuil en fin de fatigue



đŸ”č L’économie de course – Courir plus vite Ă  moindre coĂ»t



L’économie de course reprĂ©sente la quantitĂ© d’énergie nĂ©cessaire pour maintenir une vitesse donnĂ©e. Autrement dit, c’est ton rendement Ă©nergĂ©tique : combien d’oxygĂšne ton corps consomme pour courir Ă  une allure donnĂ©e.


Un coureur â€œĂ©conome” dĂ©pense moins d’énergie (moins de VO₂) qu’un autre Ă  la mĂȘme vitesse — exactement comme une voiture qui consomme moins d’essence pour la mĂȘme distance.


⚙ DĂ©finition concrĂšte


Sur le plan physiologique, l’économie de course (Running Economy, RE) se mesure par le coĂ»t Ă©nergĂ©tique de la locomotion, exprimĂ© gĂ©nĂ©ralement en :

millilitres d’O₂ consommĂ©s par kilo de poids corporel et par mĂštre parcouru (ml·kg⁻Âč·m⁻Âč)

Par exemple :

  • Un coureur consomme 200 ml O₂/kg/km Ă  12 km/h.

  • Un autre, plus â€œĂ©conome”, n’en consomme que 180 ml/kg/km Ă  la mĂȘme vitesse.👉 Le second est plus performant Ă  allure Ă©gale, car il dĂ©pense moins d’énergie.


L’économie de course intĂšgre Ă  la fois :

  • des aspects mĂ©taboliques (comment le muscle utilise l’énergie),

  • neuromusculaires (coordination, activation efficace des fibres),

  • et mĂ©caniques (posture, restitution de l’énergie Ă©lastique).


đŸŠ” Les principaux facteurs qui influencent l’économie de course


  1. La technique de course

    • Une foulĂ©e fluide, une cadence adaptĂ©e (170–180 pas/min), et un bon alignement corporel limitent les pertes d’énergie.

    • Le relĂąchement des Ă©paules et la stabilitĂ© du bassin rĂ©duisent la dĂ©pense musculaire parasite.


  2. La force et la stiffness musculotendineuse

    • Une certaine “raideur” (ou stiffness) du systĂšme muscle-tendon permet de restituer l’énergie Ă©lastique à chaque impact.

    • Trop de mollesse = Ă©nergie perdue ; trop de raideur = blessure ou inefficacitĂ©.

    • Cette qualitĂ© se dĂ©veloppe par la plyomĂ©trie, le renforcement excentrique, et les sĂ©ances en cĂŽtes.


  3. Les propriétés biomécaniques

    • StabilitĂ© du tronc et du bassin, coordination bras/jambes, symĂ©trie de foulĂ©e.

    • Une meilleure coordination rĂ©duit le coĂ»t neuromusculaire de la course.


  4. Les facteurs morphologiques

    • Un poids corporel maĂźtrisĂ©, une musculature adaptĂ©e, et une bonne posture rĂ©duisent le travail mĂ©canique nĂ©cessaire Ă  chaque pas.


  5. Le matĂ©riel et l’environnement

    • Les chaussures, la surface, le vent, la tempĂ©rature influencent le coĂ»t Ă©nergĂ©tique.

    • Une chaussure lĂ©gĂšre et rĂ©active amĂ©liore lĂ©gĂšrement le rendement (1 Ă  3 % en moyenne).



l'économie de course et tous ses paramÚtres
l'économie de course englobe beaucoup de paramÚtres sur lequel le coureur peut agir : de l'apprentissage biomécanique du geste (cadence, progressivité) à l'entraßnement en force et plyométrie mais aussi comment il s'alimente durant l'effort.


đŸ§© Comment dĂ©velopper concrĂštement l’économie de course


L’économie de course se travaille indirectement, par des stimuli neuromusculaires, techniques et de force. Voici les principaux leviers d’amĂ©lioration :


1. Travail technique et coordination

  • Drills de course (montĂ©es de genoux, foulĂ©es bondissantes, travail de cadence)

  • SĂ©ances de footing “conscient” : se concentrer sur la posture, la lĂ©gĂšretĂ©, le relĂąchement

  • Courtes accĂ©lĂ©rations en fin de footing (strides) pour stimuler la frĂ©quence gestuelle

👉 Objectif : optimiser la mĂ©canique sans augmenter la dĂ©pense Ă©nergĂ©tique.


2. Renforcement musculaire spécifique

  • Travail du tronc (gainage dynamique, anti-rotation, fessiers)

  • Renforcement des mollets, ischios et quadriceps (chaĂźnes postĂ©rieures essentielles Ă  la propulsion)

  • Travail excentrique et unilatĂ©ral pour renforcer la stabilitĂ© et la symĂ©trie

👉 Objectif : amĂ©liorer la transmission de force et la stabilitĂ© du geste.


3. Pliométrie et travail de stiffness

  • Bonds, sauts Ă  la corde, rebonds courts, descentes contrĂŽlĂ©es d’escaliers

  • 1 Ă  2 sĂ©ances par semaine, de faible volume au dĂ©part

  • Renforce la raideur active et la restitution d’énergie Ă©lastique

👉 Objectif : courir avec un meilleur “rebond” sans effort supplĂ©mentaire.


4. CÎtes courtes et travail en montée

  • 10 Ă  15 s de montĂ©e explosive Ă  95 % effort, rĂ©cup. complĂšte

  • AmĂ©liore la force spĂ©cifique et la coordination

  • Peut remplacer la pliomĂ©trie chez les coureurs moins expĂ©rimentĂ©s

👉 Objectif : renforcer la propulsion et la coordination sous contrainte.



Conclusion


La performance en course à pied repose sur un équilibre entre trois piliers physiologiques complémentaires :


  • La VO₂max, qui dĂ©termine la puissance aĂ©robie maximale disponible ;

  • Le seuil lactique, qui conditionne la capacitĂ© Ă  soutenir un effort proche de cette puissance sans dĂ©rive excessive ;

  • L’économie de course, qui traduit l’efficacitĂ© du coureur Ă  transformer l’énergie consommĂ©e en vitesse utile.


Travailler uniquement l’un de ces paramùtres limite la progression.

C’est la synergie entre puissance, endurance et efficacité qui permet de courir plus vite, plus longtemps et avec moins de fatigue.


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